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sur la possibilité d'une analyse du psychisme ;




     Le développement rapide des technologies commence à prendre l'air d'un grand remue-ménage. Mais il n'est pas certain qu'il s'en suive un si grand remue-méninge. Si on regarde la psychiatrie on constate le développement rapide de sa connaissance du cerveau. Mais qu'on y fasse attention ! 

     Retenons que la psychiatrie d'apparition récente, a rapidement vu y croître une théorie profonde et complexe. Un remue-méninge, on peut le dire : la psychanalyse qui bouleversait l'existence avec l'idée d'un Inconscient, mais ensuite il n'y eut plus grand-chose. A vrai dire, la psychanalyse a été remplacée par une psychiatrie très chimiste. Mais alors il faut bien qu'on admette une chose : depuis toujours, avant la science, on traitait le cerveau avec des drogues qui faisaient élucubrer tant qu'on prétend avoir dépassé ces époques archaïques - mais nous sommes forcés d'admettre que lorsque la chimie a trouvé ses nouvelles molécules, la psychiatrie s'y est jetée, précipitée avec un appétit qui n'a rien à envier au shamans des sorcelleries passées. Il n'y a qu'une différence entre la psychiatrie préhistorique et la psychochimie actuelle : nos produits sont principalement synthétiques et alors.. on retrouve une grande constante, générale, les engrais, les produits chimiques, les additifs alimentaires. Après avoir admiré leurs qualités, on commence à mesurer leurs limites.

     Ces produits chimiques ont encore un avenir, mais comme en écologie, la psychiatrie doit constater qu'elles les commercialise dans un désert intellectuel. Est-ce que sa connaissance ne peut pas s'élever plus haut que les brumes de la psychanalyse ? Pour le savoir, il faut s'arrêter sur le moment où la psychanalyse a été asséchée par le vent sec et puissant de la psychiatrie par psychoticides et additifs. Le dernier recel de la psychanalyse avant qu'elle rende l'âme, fut la cybernétique, où elle a cherché à se cacher. Effectivement on ne l'y a plus trouvée et voici comment : avant elle, on savait que l'écriture formait des lettres et des ombres sur les parois d'une Caverne qu'on attribuait à Platon. Cela ouvrait à une intelligence profonde qui s'est approfondie encore : avec l'appareillage informatique, et la réalité virtuelle qu'on peut appeler la pareille, les parois de la Caverne et tous ses instruments sont devenus réfléchissants : des miroirs ! ce qui fait que le psychisme est devenu partout et qu'on ne le voit nulle part. La Caverne n'a plus d'ombre ; elle réfléchit. C'est par ce subterfuge que l'intelligence demeure tapie et la psychiatrie potentiellement avec toute sa profondeur en réserve.

 


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